STORK 2.0 bâtit une Europe sans frontière de l’identité numérique

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Le 10 décembre STORK fait de l’interopérabilité une réalité en annonçant la reconnaissance mutuelle de l’identité numérique dans 19 Etats membres participant au programme STORK 2.0. Le programme STORK fait partie des projets de grande échelle de la Commission Européenne ICT-PSP « compétitivité et innovation dans le domaine numérique » au même titre que PEPPOL, EPSOS ou eCODEX qui, chacun dans son domaine intéresse l’identité numérique des opérateurs économiques et des autorités administratives. Cette exigence d’interopérabilité, crédo de la Commission Européenne, est réaffirmé dans le vaste projet eSENS d’une infrastructure européenne sans frontière pour l’ensemble des services aux citoyens et aux entreprises.

Contribuant à réaliser une convergence du système d’identification et d’authentification électronique dans toute la zone européenne, STORK 2.0 reprend une grande partie les développements techniques réalisés par STORK avec pour objectif la réalisation d’une interopérabilité à grande échelle. STORK 2.0 va permettre aux personnes physiques et morales d’être reconnues au sein de l’Union non seulement sur la foi de leurs seules pièces d’identité mais désormais à partir d’une identité numérique. L’identité numérique est indispensable au développement du commerce électronique et des échanges B2B comme aux échanges B2G avec les autorités administratives. Aussi les Etats se sont attelés à la tâche difficile consistant à délivrer des certificats pour chaque usage. La carte d’identité numérique, pouvoir régalien de l’Etat, fait encore débat en France alors que pour bon nombre d’Etats elle est déjà une réalité.

La France a fait le choix d’une participation qui pourrait être considérée comme minimale sans la représentation de Chambersign, autorité de certification des chambres de Commerce, au sein du consortium. D’autres Etats affichent résolument leur intérêt dans STORK 2 avec plusieurs programmes allant de la carte d’identité Nationale aux applications professionnelles jusqu’à la sécurisation des paiements et des applications mobiles. (*)

Compte-tenu de vrais atouts en la matière, il est regrettable que notre pays qui dispose d’une industrie du numérique innovante avec de nombreuses PME performantes et de surcroit inventeur de la carte à puce ou du code barre, ne soit pas plus présent dans un programme européen dont les débouchés pourraient se chiffrer en millions d’utilisateurs. Le programme eSENS dans lequel la France à confirmé sa particitation offrira peut-être l’occasion de relancer le débat autour d’un véritable serpent de mer que constitue l’identité numérique.

(*) voir la liste STORK 2.0 par Etat